Jean-Pierre MISSISTRANO
A Dessein..., "l'acqua-relle, l'eau en couleurs..."
Au plus loin que je me souvienne, j'ai tenu un crayon avant de savoir écrire... Le dessin précède l'écriture... L'écriture est un dessin.
D'ailleurs, il y a plusieurs types d'écriture... La première forme était cunéiforme, en forme de coin. A l'aide d'un stylet l'on traçait des lignes, dans de l'argile : droites, verticales, horizontales, obliques, qui devenaient des lettres. L'argile séchait, on obtenait des tablettes... Nos premiers livres... Puis on a arrondi la forme, en créant des boucles, des pleins et des déliés... L'écriture est devenue cursive...
Mais c'est un dessin, qui a son style propre, unique, avec sa sensibilité, la force de son caractère, sa propre signature caractéristique de chacun, celle de l'artiste que nous sommes tous : "Je veux dire quelque chose, je prends quelque chose ressemblant à un stylet, un morceau de bois brûlé et je vais l'écrire, le dessiner, sur les parois de ma grotte, une plume trempée dans l'encre pour faire des tâches sur mes cahiers d'écoliers et me faire gronder, un clavier relié à de l'électronique..."
Comme tout le monde depuis notre arrière grand-père commun de Lascaux et d'ailleurs, j'ai appris à dessiner avant de savoir écrire...
J'ai troqué mon morceau de bois noirci par le charbon, que j'ai remplacé par des terres d'ocres, jaunes, rouges, pour faire plus joli, j'ai couvert les parois de ma grotte et lorsqu'il n'y a plus eu de place, on a remplacé les grottes par des musées, on a mis de la couleur sur des toiles encadrées avec des peintures à l'huile, salissant nos mains et nos vêtements, aussi longues à sécher que nos tablettes d'argile...
En fait, chasser le naturel il revient au galop, pour moi, le dessin sur le papier blanc, en eau et en couleur, précédait la peinture. L'aquarelle mon stylet à moi, de prédilection, inspiré par l'exemple du grand maître anglais en la matière, impressionniste 100 ans avant les autres : Joseph-Mallord-William Turner, me permettait d'exprimer mieux ce que j'avais à dire et s'imposa, avec néanmoins la connaissance, l'apprentissage, du dessin, et la peinture avec les autres médiums, autres supports et surtout de leurs professeurs, qui ne s'improvisent pas, et ensuite c'est du travail, plus du travail puis encore du travail...
Le premier élément d'intervention de l'aquarelle est l'eau... Tout dépend d'elle et offre une infinie possibilité de jeu entre l'hyper mouillé et le sec....
Le second élément est la couleur, là aussi la qualité du pigment, la façon artisanale, l'ancienneté de sa réputation est essentielle. Car en matière de médium c'est le temps, qui détermine la qualité et la valeur d'une oeuvre, si ses couleurs gardent leur même intensité avec le temps. Sans aucun conflit d'intérêt, j'aime bien travailler avec les aquarelles Sennelier, que déjà les impressionnistes appréciaient, qui sont souvent monopigmentaires, dans leur composition et fiables dans leur nuancier.
L'eau et la couleur, mais aussi : ... le papier.
Le choix du papier caractérise souvent le travail de l'aquarelliste, mais sa qualité est essentielle dans le rendu de l'oeuvre.
Mon choix, (toujours sans conflit aucun d'intérêt), se porte préférentiellement pour le papier Arches, 100% coton, dont la fibre absorbe harmonieusement l'eau. Sa blancheur naturelle illumine le rendu des couleurs.
Le grain torchon, alvéolé, nécessite d’avantage d’expertise que les autres grains mais offre davantage de possibilités pour obtenir des effets de contrastes et de lumière. Le grammage 640g/m² permet de jouer avec le temps et la finition des détails. Son séchage étant plus allongé par le fait de l’épaisseur du papier.
La fabrication artisanale à l’ancienne sur forme ronde permet aux fibres de se répartir de manière homogène, le papier est plus stable et diminue sa déformation tout au long de son humidification.
Ses 4 bords sont frangés, car coupés à la main et la filigrane de l'authenticité du papier est incrustée en 2 angles de la feuille.
"La plage de Calais à marée basse" (2012), par J-P. M., d'après J-M-W. Turner
Au plus loin que je me souvienne, j'ai tenu un crayon avant de savoir écrire... Le dessin précède l'écriture... L'écriture est un dessin.
D'ailleurs, il y a plusieurs types d'écriture... La première forme était cunéiforme, en forme de coin. A l'aide d'un stylet l'on traçait des lignes, dans de l'argile : droites, verticales, horizontales, obliques, qui devenaient des lettres. L'argile séchait, on obtenait des tablettes... Nos premiers livres... Puis on a arrondi la forme, en créant des boucles, des pleins et des déliés... L'écriture est devenue cursive...
Mais c'est un dessin, qui a son style propre, unique, avec sa sensibilité, la force de son caractère, sa propre signature caractéristique de chacun, celle de l'artiste que nous sommes tous : "Je veux dire quelque chose, je prends quelque chose ressemblant à un stylet, un morceau de bois brûlé et je vais l'écrire, le dessiner, sur les parois de ma grotte, une plume trempée dans l'encre pour faire des tâches sur mes cahiers d'écoliers et me faire gronder, un clavier relié à de l'électronique..."
Comme tout le monde depuis notre arrière grand-père commun de Lascaux et d'ailleurs, j'ai appris à dessiner avant de savoir écrire...
J'ai troqué mon morceau de bois noirci par le charbon, que j'ai remplacé par des terres d'ocres, jaunes, rouges, pour faire plus joli, j'ai couvert les parois de ma grotte et lorsqu'il n'y a plus eu de place, on a remplacé les grottes par des musées, on a mis de la couleur sur des toiles encadrées avec des peintures à l'huile, salissant nos mains et nos vêtements, aussi longues à sécher que nos tablettes d'argile...
En fait, chasser le naturel il revient au galop, pour moi, le dessin sur le papier blanc, en eau et en couleur, précédait la peinture. L'aquarelle mon stylet à moi, de prédilection, inspiré par l'exemple du grand maître anglais en la matière, impressionniste 100 ans avant les autres : Joseph-Mallord-William Turner, me permettait d'exprimer mieux ce que j'avais à dire et s'imposa, avec néanmoins la connaissance, l'apprentissage, du dessin, et la peinture avec les autres médiums, autres supports et surtout de leurs professeurs, qui ne s'improvisent pas, et ensuite c'est du travail, plus du travail puis encore du travail...
Le premier élément d'intervention de l'aquarelle est l'eau... Tout dépend d'elle et offre une infinie possibilité de jeu entre l'hyper mouillé et le sec....
Le second élément est la couleur, là aussi la qualité du pigment, la façon artisanale, l'ancienneté de sa réputation est essentielle. Car en matière de médium c'est le temps, qui détermine la qualité et la valeur d'une oeuvre, si ses couleurs gardent leur même intensité avec le temps. Sans aucun conflit d'intérêt, j'aime bien travailler avec les aquarelles Sennelier, que déjà les impressionnistes appréciaient, qui sont souvent monopigmentaires, dans leur composition et fiables dans leur nuancier.
L'eau et la couleur, mais aussi : ... le papier.
Le choix du papier caractérise souvent le travail de l'aquarelliste, mais sa qualité est essentielle dans le rendu de l'oeuvre.
Mon choix, (toujours sans conflit aucun d'intérêt), se porte préférentiellement pour le papier Arches, 100% coton, dont la fibre absorbe harmonieusement l'eau. Sa blancheur naturelle illumine le rendu des couleurs.
Le grain torchon, alvéolé, nécessite d’avantage d’expertise que les autres grains mais offre davantage de possibilités pour obtenir des effets de contrastes et de lumière. Le grammage 640g/m² permet de jouer avec le temps et la finition des détails. Son séchage étant plus allongé par le fait de l’épaisseur du papier.
La fabrication artisanale à l’ancienne sur forme ronde permet aux fibres de se répartir de manière homogène, le papier est plus stable et diminue sa déformation tout au long de son humidification.
Ses 4 bords sont frangés, car coupés à la main et la filigrane de l'authenticité du papier est incrustée en 2 angles de la feuille.
"La plage de Calais à marée basse" (2012), par J-P. M., d'après J-M-W. Turner